Samedi 11 novembre
Université paysanne

11h – Salle 1-2

La place des paysannes au Pays Basque

Les femmes ont toujours eu un rôle essentiel dans les fermes et pourtant, elles sont (trop) longtemps restées dans l’ombre. Dans l’ombre de leurs maris, sans statut social… C’est à force de luttes que les choses changent. Au Pays Basque, aujourd’hui, elles sont de plus en plus nombreuses à s’installer, à choisir le métier de paysanne, de bergère. Elles prennent de plus en plus de place en agriculture, dans les organisations paysannes, y compris sur la place publique.

Les participantes à cette table ronde témoigneront de la place croissante des femmes dans l’installation, dans les organisations paysannes. Si les réalités sont différentes en Hegoalde et en Iparralde, les objectifs sont identiques : les femmes doivent prendre leur pleine place dans l’agriculture du Pays Basque.

15h – Salle 1-2 – 1er étage

Les femmes et leur place dans les organisations

Les choses ne se font pas toujours naturellement et facilement. Il faut, de temps en temps les impulser et les planifier. Ainsi, l’équité des genres dans les organisations collectives (structures, syndicats, partis politiques, etc), n’est pas forcément un réflexe inné ni une exigence chez les responsables, habituellement masculins.

La structuration et les modes de fonctionnement ne sont pas non plus toujours propices à faire de la place aux femmes.

En prenant exemple sur les choix opérés dans les organisations syndicales ELA et la Confédération paysanne, nous décortiquerons les démarches à suivre vers une métamorphose féministe. Dominique Voynet témoignera également de son expérience de femme en politique et du regard qu’elle porte sur l’évolution des femmes en responsabilité.

15h – Salle 3 – 1er étage

Des brebis et des femmes, film de Laurence Fleury

Il y a trente ans, le métier de berger était presque exclusivement masculin. Les rares femmes qui gardaient les brebis à l’estive se comptaient sur les doigts d’une main.

Aujourd’hui en Béarn, la moitié des cabanes pastorales sont occupées par des couples ou des famille, et près d’un tiers par de vraies bergères, c’est à dire des femmes qui passent tout l’été en montagne et qui font le même travail que les hommes. Le métier se rajeunit et s’écrit désormais au féminin.

Qu’est-ce qui motive ces femmes dont la plupart sont d’origine citadine, certaines bardées de diplômes, à embrasser cette profession ? Quelles difficultés rencontrent-elles ? Comment parviennent-elles à s’installer ? Et comment sont-elles perçues dans ce milieu rural traditionnel ?

17h – Salle 1-2 – 1er étage

Les luttes des paysannes à travers le monde. Conférence de la marraine de l’édition, Morgan Ody.

Les femmes vivant en milieu rural et les femmes autochtones ont un long passé d’oppression et de lutte. Elles ont obtenu des avancées majeures dans certains contextes et régions. Les luttes féministes ont abouti à la reconnaissance des droits des femmes en tant que droits humains, des droits à l’éducation et aux ressources, et à l’amélioration du statut social de certaines femmes. Cependant, ces conquêtes sont loin d’être universelles.

Morgan Ody, marraine de cette édition, nous fera un tour d’horizon des luttes des paysannes de par le monde. Coordinatrice générale de Via Campesina, organisation mondiale qui regroupe environ 200 millions de paysans et paysannes, et membre de la commission féministe de la confédération paysanne, elle est l’intervenant idéale pour approfondir ces questions.